Ksenia Ermoshina

Ksenia Ermoshina est chargée de recherche au Centre Internet et Société CNRS et chercheuse associée au Citizen Lab, Université de Toronto. En 2016 elle a soutenu sa thèse au Centre de sociologie de l’innovation à l’École nationale supérieure des Mines de Paris. Sa thèse intitulée Au code, citoyens : mise en technologie des problèmes publics porte sur la fabrication et les usages des applications pour mobile et web à visée citoyenne et militante en Russie et en France, et analyse les façons dont le design de ces outils modifie la participation citoyenne et la communication citoyens-administrations.

 

En 2016-2017 Ksenia Ermoshina a travaillé en tant que chercheuse postdoctorale au sein du projet européen NEXTLEAP, (Horizon 2020), qui porte sur la décentralisation et le chiffrement des communications en ligne, ainsi que sur la protection des données personnelles.

En 2017-2018, Ksenia Ermoshina a travaillé comme chercheuse postdoctorale au sein du Citizen Lab, Université de Toronto, dans le cadre du programme Information Controls Fellowship de Open Technology Fund. Elle a étudié les conséquences de l’annexion de la Crimée pour les infrastructures Internet dans la région, ainsi que les implications pour la censure Internet et pour la sécurité informatique des journalistes et défenseurs des droits qui travaillent dans la région.

Les recherches de Ksenia Ermoshina sont à l’intersection des études des infrastructures, études de la surveillance, STS, sociologie politique et « usability ». Elle s’intéresse au design des applications et protocoles de chiffrement et à l’étude du marché des outils de communication chiffrée (cryptée) instantanée (messageries) et asynchronisée (clients mail). Ksenia explore les usages du chiffrement par les militants et journalistes, notamment dans les environnements et contextes de risque élevé. Elle s’intéresse plus généralement, aux questions politiques et économiques relatives à la vie privée (privacy) et à la sécurité informatique. Elle s’intéresse également aux opérations de « contrôle d’information » (surveillance, censure) dans le contexte des conflits armés ou au sein des régimes autoritaires. Elle s’intéresse aux méthodes innovantes d’analyse des données, telles que la métrologie des réseaux et l’analyse de trafic BGP.

Depuis l’été 2018, elle travaille au sein de l’équipe du projet Delta.Chat (messagerie instantanée sécurisée) en tant que chercheuse et designeuse UX.

Quelques publications

Articles dans revues à comité de lecture

  • Ermoshina, K., & Musiani, F. 2019. “Standardising by running code”: the Signal protocol and de facto standardisation in end-to-end encrypted messaging. Internet Histories, 1-21.
  • Ermoshina, K, Musiani, F., 2018. Hiding from Whom? Threat Models and In-The-Making Encryption Technologies. Intermédialités: histoire et théorie des arts, des lettres et des techniques/Intermediality: History and Theory of the Arts, Literature and Technologies, (32).
  • Ermoshina, K. 2018, Civic Hacking: redefining hacking and civic participation, Technoscienza, Italian Journal of Science and Technology Studies 9(1), pp. 79-101.
  • Ermoshina, K. 2017. Le code peut-il réparer les routes?. Reseaux, (6), 155-189.
  • Musiani, F., Ermoshina, K. 2017, “What is a Good Secure Messaging Tool ? The EFF Secure Messaging Scorecard and the Shaping of Digital (Usable) Security”, Westminster Papers in Communication and Culture, 12(3), p. 51-71.
  • Ermoshina, K., Musiani, F. 2017, “Migrating Servers, Elusive Users : Reconfigurations of the Russian Internet in the Post-Snowden Era”, Media and Communication, vol. 5, no 1.
  • Ermoshina, K. 2017 Applis citoyennes : la loi, le code, le récit, l’usage(r), Parole publique, La revue de la communication publique, n 16/2017
  • Ermoshina, K. 2016, “Is there an app for that ? Potentials and limits of civic hacking”, Observatorio, special issue Media, Internet and Social Movements in the context of asymmetries.
  • Ermoshina, K. 2014, “Democracy as Pothole Repair : Civic applications and cyberempowerment in contemporary Russia”, Cyberpsychology : Journal of Psychosocial Research on Cyberspace, 8(3), doi : 10.5817/CP2014-3-4.

Contributions à ouvrages collectifs

  • Ermoshina, K., 2019. For Code and Country: Civic Hackers in Contemporary Russia. in From Russia with Code: Programming Migrations in Post-Soviet Times.
  • Ermoshina K., 2018 Hackathons civiques comme tiers-lieux nomades : agencements locaux d’un format « hors sol », dans Innovation et participation. Approches critiques, Paris, Presse des Mines, p. 91-109, ISBN : 2356715355
  • Ermoshina, K., Halpin, H., Musiani, F. 2017. Can Johnny build a protocol ? Co-ordinating developer and user intentions for privacy-enhanced secure messaging protocols, Proceedings of 2nd European Workshop on Usable Security, Internet Society.
  • Ermoshina, K., Musiani, F., Halpin, H. 2016. End-to-End Encrypted Messaging Protocols : An Overview, in Bagnoli, F. et al., Internet Science. Third International Conference, INSCI 2016, Florence, Italy, September 12-14, 2016, Proceedings, Springer, p. 244-254, doi : 10.1007/978-3-319-45982-0_22.
  • Ermoshina K., 2014 “WebNabludatel : A Russian Electoral Observation App” in Civic Media Reader, MIT Press, http://civicmediaproject.org/works/civic-media-project/webnabludatel-russia
  • Ermoshina K., 2012 “Le militantisme étudiant : radicalisation ou dé-radicalisation” ? in B. Orfali (Ed.), La banalisation de l’extrémisme à la veille de la présidentielle – radicalisation ou dé-radicalisation ?, Paris, L’Harmattan, 2012, p. 145-156. ISBN : 978-2-296-96514-0.
  • Ermoshina K. 2014, “Las redes sociales y el desafío a Putin” // “Social networks and challenge to Putin”, in Vanguardia Dossier №50 « El Poder des Redes Sociales »